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MATEO FALCONE


« Qu’as-tu fait ? s’écria-t-elle.
- Justice.

Prosper Mérimée

Il y avait dans les environs de Domuse un petit village du nom de Carnieux, situé à environ trente kilomètres de la ville éternelle. Là vivaient paisiblement Mateo Falcone, sa femme et son fils, dans un lotissement sans histoire avec des voisins charmants et dont l’hospitalité était exemplaire. La fin de l’hiver approchait et bientôt fleurirait dans le ciel le beau soleil de printemps qui avait toujours su redonner du courage aux habitants de Carnieux, tous d’honnêtes gens, dans l’ensemble bons et travailleurs, en bref des personnes qu’on aimerait trouver plus souvent en France, se disait Mateo lorsqu’il se rendait chaque matin à Domuse.

Mateo Falcone était policier. On disait de lui qu’il était le meilleur tireur de toute la brigade et ce, dans tous les sens du terme. Ah sacré Dom Juan, ce Falcone ! Le Faucon, comme on le surnommait, avait une vue hors du commun, si bien qu’il s’était rapidement fait admirer par tous les hommes du commissariat grâce à cette acuité qui, je cite, lui permettait de plomber le cul d’un pigeon à plus de deux cents mètres, admiré par le commissaire Bracchi lui-même, qui de temps à autre lui rendait visite durant les séances de tir sur cible. Le Faucon était le meilleur homme de sa brigade et son implication exemplaire dans toutes les affaires avait aidé à résoudre nombre de cas que ses collègues avaient jugés insolubles. Avec lui, toute cette fange criminelle qui polluait les rues de Domuse n’avait qu’à bien se tenir.

Quant aux multiples relations amoureuses que le Faucon entretenait avec les femmes de son entourage, elles tenaient plus de l’Eros vulgaire que de l’Eros céleste, si je puis dire, et c’était là peut-être le seul détail qui dans sa personnalité faisait défaut. Rita Falcone, sa femme, s’inquiétait chaque soir de le voir rentrer si tard et ne se doutait pas un instant que si la vie de son mari se trouvait menacée, ce ne pouvait être que par le SIDA ou quelque autre maladie sexuellement transmissible. Fort heureusement, Mateo Falcone savait se protéger et prenait toujours garde à sortir couvert, comme aimaient à le dire et à en rire ses collègues lorsque le Faucon leur contait ses prouesses.

Je ne voudrais cependant pas ici laisser le lecteur s’imaginer que les liens qui unissaient la famille Falcone étaient de moindre nature du fait de ces quelques malheureuses aventures. Femme et enfant se réjouissaient toujours du retour du père, lui-même toujours et plus attentionné, et plus délicat avec les siens, qu’avec ces créatures dont seul le corps soulevait en lui quelque intérêt, et peut-on blâmer un homme, un homme d’origine italienne et fort séduisant qui plus est, de céder de temps à autre à la tentation constante que constitue la présence autour de lui de si séduisantes sirènes ? La famille Falcone était donc une famille heureuse, en tous points, et de charmants voisins ainsi qu’un bel environnement venaient avec cela renforcer une atmosphère de parfaite quiétude.

Un jour que le Faucon revenait du travail dans son petit nid douillet, Rita lui demanda justement : mais où étais-tu encore ? Je me demande si tu ne me trompes pas avec une de ces garces qui travaillent avec toi, ou même avec des putes ! Mon amour, répondit-il avec placidité, tu sais bien que je n’aime que toi. Sur ces paroles, il embrassa sa femme et lui donna ce qu’elle attendait. Un bon coup de verge ! s’exclama-t-il le lendemain lorsqu’il faisait part de cette histoire au commissaire Bracchi, qui semblait ma foi quelque peu fasciné par un tel personnage. Vous êtes cynique, fit ce dernier. Moi, cynique ? Seuls les chiens, sont cyniques ! Et c’est ainsi qu’avec un humour quelque peu déplacé le Faucon traversait la succession ininterrompue des jours et des nuits, un sourire au coin de la bouche et son regard perçant toujours plongé dans les plus sombres recoins.

Voilà qui suffit pour les présentations, il est grand temps à présent d’entrer dans le vif du sujet.

Je disais donc que le printemps se rapprochait, et aussi vrai que les marmottes sortent de leur hibernation tandis que l’air se réchauffe, les bandits et autres voyous qui hantent la nuit les rues de Domuse surgissent soudain de toutes parts, comme les vers sur un cadavre. Parmi ces derniers (les bandits, pas les vers), l’un vint rapidement à poser plus de problèmes que les autres, et c’est alors qu’on fit bien évidemment appel au légendaire Mateo Falcone.

« Falcone, lui dit un jour le commissaire Bracchi, nous avons un problème, et j’aimerais te mettre toi et tes petits amis de la crim’ sur l’affaire. Voilà, il y a un type dans le quartier ouest qui nous échappe depuis quelque temps, et on n’a pour l’instant ni nom, ni adresse, ni même une description qui pourrait nous aiguiller. »

« De qui s’agit-il ? »

« Eh bien, c’est celui que les journaux surnomment le Cannibale, tu sais… J’aimerais que tu le coinces pour moi, il a déjà deux victimes à son actif et si ça continue, on va finir avec une bonne poignée de macchabées sur les bras dont on ne saura toujours pas quoi faire. Attrape-le. Tue-le. Peu importe, du moment que tu nous débarrasses de cette ordure. Quoi qu’il arrive, je te couvrirai. »

« Aucun problème. »

Pour être plus précis, le fameux Cannibale était surnommé de la sorte en raison de son penchant pour l’anthropophagie, comme son surnom l’indiquait, et ce n’était semblait-il que grâce à un hasard bien mystérieux que notre meurtrier avait jusque-là échappé aux forces de police. Mateo Falcone était donc le dernier espoir du commissaire (je sais, j’en fais un peu trop, mais tout de même, il ne s’agissait pas là de n’importe qui !). Le soir, lorsque le Faucon rentra chez lui, il annonça à sa femme qu’il serait de nuit pendant quelque temps, ce qui ne la surprit pas tellement. Quant à son fils, Fortunato, il ne daigna pas remonter du sous-sol même pour dire bonsoir à son père, comme il était de coutume depuis quelques années déjà. En réalité, le père n’avait pas vraiment vu son fils depuis au moins cinq ou six ans, si bien que Mateo Falcone ne savait plus même à quoi pouvait bien ressembler ce dernier depuis que sa puberté avait commencé. Bah, comme tout mâle il connaîtrait l’acné, l’éjaculation précoce et son premier râteau.

Il ne faut pas ici juger notre héros, qui revenait de loin : ses parents avaient traversé les Alpes à pied à la fin de la seconde guerre mondiale, avaient travaillé dur pendant de nombreuses années sur les chantiers et dans les ménages tout en apprenant tant bien que mal le français, et venaient d’un village qu’on appelait Roccasecca (inutile ici d’en donner le sens littéral), dans la province de Frosinone, dans le Latium. Là, les gens vivaient alors de bien peu de choses et correspondaient en tout point à ce que l’on désignerait aujourd’hui sous le terme de sauvage : puissants, violents et croyants. C’est là que chaque année la famille Falcone allait désormais se ressourcer, retrouver ses racines et la saveur des fruits et légumes du jardin, du pain fait maison et du cochon qu’on a égorgé la veille. Plus que la sécheresse, plus que la mer, il semblait que c’était pour l’odeur du sang que quiconque aimait à revenir en ces lieux oubliés du temps. Et aussi pour les filles, qui y étaient fabuleuses, Falcone avait l’œil pour ces choses-là.

Le Cannibale en était à sa quatrième victime lorsque l’équipe scientifique parvint à mettre la main sur quelques indices. Des cheveux, ou plutôt, à ce qu’il semblait, des poils, probablement ceux d’un loup (Canis lupus) ou d’une bête dans le même genre. Evidemment, cela conduisit immédiatement les enquêteurs à soupçonner les employés du parc zoologique, puisque c’était là le seul endroit où l’on pouvait trouver de tels animaux ; on envoya donc Falcone interroger les employés et les visiteurs dont la fréquence des visites pouvait paraître suspecte, et surveiller les lieux pendant la nuit. Armé de quelques cuisses de poulet, de friandises et de yaourts 0%, Falcone passa donc quelques mauvaises nuits à attendre tranquillement qu’un individu quelconque montre le bout de son nez, tandis que le jour il se reposait et recueillait ici et là quelques témoignages sans grande importance : en réalité, il apparut bien vite que cette piste n’était pas la bonne.

Cela dit, la situation rapprocha l’officier Falcone du commissaire, d’autant plus que tous deux habitaient à Carnieux et que leurs familles respectives se trouvaient donc totalement hors de danger. En effet, les victimes avaient toutes été retrouvées dans le quartier ouest de Domuse, une zone pourtant paisible d’habitude et qui en dépit d’une certaine pauvreté, notamment du côté des tours et du centre commercial des Alouettes, ne laissait pas de donner à ses habitants une impression rassurante de sécurité.

« Putain de Cannibale ! Tu t’rends compte qu’on a r’trouvé des empruntes de canines gigantesques sur le dernier corps ? » rugit le commissaire un jour qu’il avait renversé du café sur son beau costume trois pièces (le Cannibale en était alors à sa cinquième victime).

« Ouais, mais j’vois vraiment pas c’qu’on peut faire de plus. Ce chien continue de m’échapper, et pourtant je parcours chaque soir les rues du quartier ouest de long en large, alors sauf à chercher quelque chose plutôt que quelqu’un, j’vois vraiment pas c’qu’on peut faire de plus. »

« Je sais, ça fait deux fois qu’tu l’dis. »

« Ouais, mais j’vois vraiment pas. Et puis, merde, il n’y a aucune logique dans ses meurtres : un coup, c’est une concierge, le lendemain un gosse de huit ans, et quelques jours plus tard, un gras du bide genre beauf américain à deux balles. Franchement, entre ça et les poils de chiens – »

« De loup. »

« Ouais, de loup, ben on risque pas d’aller bien loin, si vous voulez mon avis. »

« On l’coincera, t’inquiète. En attendant, continue de chercher, on n’sait jamais. »

Le soir il alla s’enfiler quelques bières au République et rencontra une charmante créature avec qui il envisagea de passer la nuit. Par un hasard somme toute ironique, c’est grâce à cette rencontre que Mateo Falcone eut enfin quelque chose à se mettre sous la dent : alors que lui et Tina (une belle Noire pulpeuse) empruntaient la rue Morgue (oui, je sais, tout cela paraît téléphoné, et s’il s’agissait là d’une fiction, on pourrait dire que nous avons ici une référence littéraire un peu trop grosse, mais c’est bien ainsi que la rue était nommée, alors je me contente de m’en tenir aux faits, n’en déplaise au lecteur), Falcone entendit au loin un cri strident accompagné de grognements rauques percer le silence de la nuit. Au bout de la rue, une femme subissait les assauts répétés d’un homme sans visage. Le Faucon courut aussi vite qu’il le put mais arriva trop tard : la victime gisait sur le sol, inerte et les tripes à l’air. Dommage, elle était pas mal. Fort heureusement, Tina avait entrevu l’assassin – un homme bossu, trapu et très poilu.

Il me semble important, à ce point de mon récit, de faire une courte digression. Je suis bien conscient que cette histoire paraît tirée par les cheveux, comme on dit, mais il faut bien admettre que la réalité dépasse souvent la fiction en terme d’incohérence et d’aberration. Le lecteur aura probablement très tôt compris que notre héros courait non pas après un être humain, mais après quelque chose dont la nature tient plus du conte fantastique que d’une histoire a priori réaliste : notre tueur serait une sorte de loup-garou, comme finit par l’admettre le commissaire Bracchi, suggérant au passage à Falcone de retourner au zoo vérifier qu’il n’y avait là-bas rien d’anormal ou d’inhabituel. Cependant, le fait que notre suspect soit une créature fantastique n’empêchera pas le lecteur d’être, je l’espère, surpris par le dénouement. J’arrête ici ma digression.

Reprenons : je disais donc que Falcone dut retourner enquêter au parc zoologique. N’y croyant pas trop, le Faucon rentrait de temps à autre chez lui prendre soin de sa sœur – ah, peut-être ai-je oublié de préciser que Rita, la femme de Mateo Falcone, était également sa sœur et que sa véritable identité avait jusque-là été dissimulée pour des raisons évidentes. Je sais que l’inceste est dans notre société un tabou, mais peut-on blâmer un homme et une femme qui s’aiment ? Et dans un monde comme le nôtre, où l’on ne peut véritablement faire confiance à personne, est-il lien plus fort que celui de la fraternité ? Mateo et Rita vivaient dans le bonheur le plus complet, comme je l’ai déjà dit, on ne saurait donc condamner cette malheureuse transgression ! Mais peu importe. Falcone passa plusieurs nuits dans le parc et ne découvrit rien de plus que ce que sa précédente enquête en ces lieux lui avait apporté, c’est-à-dire absolument rien, c’est pourquoi il décida de retourner dans le quartier ouest après s’être concerté avec le commissaire, qui lui donna bien sûr immédiatement son accord.

« Ah, au fait, Falcone, c’est bien une bête, qu’on cherche, alors n’hésite pas à l’abattre. »

« Aucun problème. »

Il y eut une septième victime, et ce fut la dernière, mon récit touche donc à sa fin, mais ne précipitons pas les choses. Tout d’abord, il faut se représenter l’officier Falcone, fatigué par ces jours et ces nuits de travail acharné, durant lesquels il n’a pas même pu se payer une bonne partie de jambes en l’air avec l’une de ses nombreuses maîtresses. Il a donc été contraint de se contenter de sa femme, qui si elle sait encore lui donner bien du plaisir, a depuis longtemps cessé d’éveiller en lui le moindre désir. Voilà donc notre homme à bout de force et de nerfs, sur le point de tout laisser tomber mais résistant avec cette énergie caractéristique qu’on trouve chez toutes les personnes originaires de Roccasecca : une rage sans limite. Son regard est plus dur et plus froid que jamais, scrutant la ténèbre comme un radar sonderait les fonds océaniques, et son corps, tous muscles raidis et prêts à tout instant à se mettre en mouvement, se fait de plus en plus rigide et droit, si bien qu’au bout de quelques nuits supplémentaires, on pourrait croire que l’officier Falcone n’est pas un homme, mais une machine.

Il faut à présent s’imaginer notre héros rentrant chez lui le dernier jour de l’hiver, un 21 mars, pour rejoindre sa femme à Carnieux, accompagné de son ami le commissaire pour faire un bon repas comme on ne sait les faire qu’à Carnieux : une salade copieuse avec force lardons et une sauce vinaigrette corsée, un steak tartare tout droit sorti de chez le boucher et pour finir un tiramisu fait maison. Il faut préciser que Rita est une cuisinière hors pair. Le repas se prolonge jusque tard dans la soirée, tant et si bien que le commissaire finit par demander à Falcone des nouvelles de son fils, qui jusqu’alors est demeuré dans le sous-sol. C’est là que les événements prennent un tournant inattendu : Mateo Falcone paraît tout d’abord gêné, puis finit par admettre que ça fait déjà un baille qu’il n’a pas parlé à son fils ; et sa femme d’avouer que ce dernier ne mange presque jamais et reste toute la journée plongé dans l’obscurité à dormir ou à rêvasser.

« Allez, Falcone, allons voir ton fils, un peu, je suis sûr qu’il sera très content de te voir, pour une fois ! »

« Oui, mais vous voyez bien que le p’tit manque singulièrement de tout sens de l’hospitalité. Il n’est même pas monté alors que nous avions ce soir un invité de marque. »

« Oh, voyons, arrête, tu m’gênes ! »

« Non, non, ce p’tit con mérite une bonne branlée, voilà tout ! »

« Allons, allons, c’est cette histoire de Cannibale qui te monte à la tête. Tu te surmènes, repose-toi un peu, prends du bon temps et commence par aller voir ton fils, sinon tu risques de le regretter plus tard. »

« Oui, vous avez raison. »

Cependant que Rita débarrassait la table, Falcone et le commissaire Bracchi se rendirent donc au sous-sol. Lorsque Mateo appuya sur l’interrupteur, la lumière ne fut pas, il fallut donc descendre dans le noir. Les quelques bruits étranges qu’on pouvait entendre ne les inquiétèrent pas, mais lorsque Falcone et le commissaire pénétrèrent dans la grande pièce grisâtre, éclairée seulement par un néon en mauvais état, tous deux ne purent retenir un léger hoquet de stupeur : en face d’eux se tenait debout (dans une certaine mesure) une sorte d’hybride, mélange d’un primate de petite taille et d’un canidé, qui avait entre les dents des morceaux de chair et dont le corps était recouvert de sang. La chose leva la tête et fixa le Faucon, sans bouger, un air étrangement apeuré sur la gueule.

« Nom de Dieu ! Ce salaud de Cannibale à tué ton fils ! » hasarda le commissaire, ne sachant trop que dire ou faire.

« Fils de chien ! Crève ! hurla Falcone tout en sortant son magnum pour le pointer sur la bête. Crève ! »

« Non ! »

Rita venait de s’interposer entre son mari et la créature.

« Ne l’tue pas. C’est ton fils ! Je sais, j’aurais dû t’en parler plus tôt, mais je n’savais pas quoi faire ni comment tu réagirais, alors je n’ai rien dit, dans l’espoir que tu ne t’apercevrais de rien...»

« Comment ?! Rita, je comprends ce qui a pu te pousser à me cacher tout ça, mais maintenant il est temps que tu me laisses faire mon devoir ! Pousse-toi ! »

Rita se retira, en pleurs, et regarda une dernière fois son monstre de fils. Falcone arma son magnum, pointa et perça la créature d’une balle entre les deux yeux. Les murs gris devinrent écarlates et le fils tomba mort. Que le lecteur n’aille pas ici juger ce père, car son malheur était grand et il ne devait cesser dès lors de faire chaque nuit des cauchemars épouvantables pour le restant de ses jours. Ira-t-on condamner un homme aussi intègre, juste et bon, parce qu’il aura pour accomplir son devoir sacrifié son propre fils, la chair de sa chair ?

« Tu n’as fait que ton devoir, Falcone, je te couvrirai. »

Le commissaire fit appeler une équipe ainsi que la morgue et tout rentra bientôt dans l’ordre. On autopsia la dernière victime, analysa le sang de l’hybride pour y trouver la confirmation de sa parenté avec le Faucon et l’on organisa finalement des funérailles dignes de ce nom pour l’infortuné Fortunato. Le Monde de Domuse relata longuement ce funeste épisode au cœur de ses pages et tous les habitants de Domuse firent montre d’une compassion extraordinaire tant pour les familles des victimes que pour Mateo et sa femme. Des jours et des semaines passèrent et la saison printanière était déjà bien avancée lorsque enfin le calme parut être revenu sur Domuse et ses environs. A Carnieux, Mateo et sa femme virent leur blessure cicatriser doucement tandis que chacun reprenait peu à peu ses activités normales. Ils vécurent heureux et n’eurent pas d’autre enfant.

Mateo Falcone

Jeudi 6 mars 2008. Erwan Bracchi.


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